François Picand, directeur scientifique de TDF et président de b<>com, partage sa vision d’une collaboration de plus de 10 ans. Que se passe-t-il lorsque industriels et chercheurs académiques se retrouvent, dans la durée, pour innover ensemble et autrement ?
Absolument ! D’ailleurs, TDF a renouvelé en 2022 son engagement dans bcom jusqu’en 2027 dans un contexte de parfait alignement des axes technologiques de bcom avec ceux de TDF.
A sa création en mai 2012, TDF avait fait le pari « osé » d’investir dans ce tout nouvel institut en tant que membre fondateur pour une période initiale de 10 ans. Ce pari fait par tous ses membres fondateurs s’est avéré payant, puisque bcom est aujourd’hui cité en exemple parmi les 8 IRT retenus par le gouvernement de l’époque, tant par le nombre et la portée de ses innovations, sa renommée internationale acquise grâce à sa Propriété Intellectuelle, ses publications et sa présence dans les salons, que par sa bonne gestion.
Cela pourra paraître anecdotique, mais je garde en mémoire une des premières soirées de remises des Awards bcom. Cette année-là, TDF avait été à l’honneur pour 3 Awards décernés à l’un de ses doctorants mis à disposition de bcom. J’étais très fier ce soir-là, et cela venait confirmer que mettre à disposition de bcom des doctorants pouvait s’avérer un bon choix pour un industriel.
Nous mettons à disposition de bcom des moyens humains et techniques dans un environnement de haut niveau technologique. Avec la rémunération de ces mises à disposition, nous achetons des prestations de recherche qui sont éligibles au Crédit d’Impôt Recherche. Nous partageons en outre les résultats des projets conduits par bcom et pouvons ainsi augmenter les compétences et le savoir-faire de nos experts et ingénieurs. Enfin, nous sommes intéressés aux résultats de la PI de bcom, en proportion de ce que nous avons investi, via la filiale bcom licensing.
Principalement, nous devons réussir notre feuille de route vers 2035. Pour cela, nous devons faire tous les efforts nécessaires pour créer notre filiale Obvios et construire son succès industriel et commercial. Nous devons également réussir à prendre les virages technologiques qui se présenteront devant nous, en affichant une grande ambition scientifique. Nous devons enfin davantage nous ouvrir à des partenaires industriels pour gagner en impact et pour assurer notre pérennité, tout en prenant le temps d’échanger avec eux, ainsi qu’avec les membres actuels, pour bien comprendre leur attente vis-à-vis de nous.
L'orientation vers un « numérique responsable » a été prise par bcom il y a 2 ans lors du séminaire d'été auquel participent traditionnellement les membres du CODIR et les membres du Conseil d'Administration de bcom. Il s'agissait alors d'initier la démarche RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) de bcom en analysant comment nous pourrions participer à l'atteinte des 17 ODD (Objectifs de Développement Durable) de l'ONU. L’année suivante, bcom a construit son plan moyen et long terme en intégrant pleinement les principes « durables et responsables » et en embrassant les attentes de toutes les parties prenantes. C’est ce qui donne aujourd’hui à bcom toute la puissance de son plan « ambition 2035 » ! J’ai l’intime conviction que la prise en considération d’un « numérique responsable » dans les projets de bcom nous positionnera très en avance par rapport à d’autres instituts de recherche qui n’ont pas encore pris ce virage.